La Terre est malade. Et l’Humanité en est son cancer.
L’Humanité, espèce phorétique
La phorésie est un type d’interaction entre deux organismes où un individu (Le phoronte. Dans notre cas, l’Humanité) est transporté par un autre (L’hôte. Autrement dit, la Terre).
Il s’agit, généralement, d’une association libre (les sources de nourriture de l’un et l’autre partenaires étant indépendantes) et non destructrice (le transport en question n’occasionne pas de dommages physiologiques particuliers).
L’espèce transportée est dite « phorétique ».
Dans les faits, la relation phorétique est rarement stricte.
Prenons, par exemple, le poisson-pilote Remora, célèbre pour son association phorétique, notamment avec les requins.
La relation est de type:
- Commensale: le poisson se nourrissant sur les restes alimentaires des animaux auxquels il s’accroche.
- Voire mutualiste: il peut aussi consommer leurs parasites cutanés (apportant alors un bénéfice à l’hôte).
À l’inverse, la phorésie peut avoir, dans une certaine mesure, une dimension parasitaire secondaire, c’est-à-dire négative pour l’hôte: - La présence du phoronte alourdit l’hôte, générant un surcoût énergétique potentiellement nuisible, surtout si le nombre de phorontes sur un hôte donné est élevé, ou si ce dernier est affaibli.
- De plus, les organes de fixation du phoronte peuvent provoquer des lésions sur la peau de l’hôte.
On parle souvent, sans le savoir, de phorésie, notamment à propos des chiens, des chats et autres animaux domestiques vivant aux crochets de l’être humain.
Une relation plutôt mutualiste si l’on en croit le bien-être qu’apporte ces animaux à l’être humain.
Étrangement, aucun article ne traite de la dimension strictement parasitaire et unilatérale de l’être humain vivant aux crochets de la planète. L’Ego dans toute sa splendeur.
Il est grand temps de repenser notre relation phorétique à la Terre.
Le Remora profite de la protection et de la nourriture fournis par son hôte.
Il serait bien fou de s’en prendre à lui. Pourquoi mordre la main qui te nourrit et te protège ?
En quoi l’être humain, protégé et nourri par la Terre se déplaçant à travers le système solaire, est-il différent ?
Est-il possible, finalement, que nous soyons plus bête qu’un vulgaire poisson ?
L’Humanité, véritable virus
L’Humanité est un poison pour la planète. Un véritable cancer.
Et la Terre, en souffrance, lutte tant bien que mal.
Elle s’est déjà injecté le SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère) en 2002-2003, la grippe aviaire en 2005, la grippe porcine en 2009-2010, et Ebola en 2014. Jusque là sans réelle efficacité.
L’apparition de tous ces virus donne tout de même l’impression que le système immunitaire de la Terre se réveille, réagit, se défend.
Et avec le Covid-19, elle semble déjà détenir un vaccin un peu plus efficace.
L’homme ne serait-il pas, finalement, le véritable mal, et le Covid-19 son vaccin ?
La Terre a pourtant connu de nombreuses « détériorations» climatiques durant les cinq derniers millénaires. Mais toutes furent naturelles. Et elle s’en est toujours bien remise.
Alors oui, comme le dit George Carlin, stand-upper américain, la Terre va s’en remettre, très certainement.
Ce serait prétentieux de croire que l’on peut en venir à bout en quelques siècles quand elle a survécu des millénaires.
Mais l’humanité, elle, non, ne s’en remettra pas.
Notamment vos enfants, vos petits-enfants et leurs enfants.
D’autant plus s’ils ne font pas parti des 1% les plus riches de la planète.
Toutefois, les génocides, les guerres, les conflits, les soifs de conquêtes laissent à penser que c’est dans la nature humaine que de s’auto-détruire.
Déjà dans ses Carnets, Albert Camus évoquait une « peste libératrice ».
L’espèce humaine a besoin d’une intervention
Tout comme l’alcoolique, l’Humanité est dans le déni le plus complet. Elle a besoin d’une intervention.
Le Coronavirus (Covid-19) aurait pu être l’une d’entre elle. Merci, Coronavirus !
Malheureusement, c’est peut probable.
Bien qu’il y ait des gens formidables sur cette terre, ce n’est pas ceux que l’on nous montre, que l’on nous donne en exemple.
On leurs préfère la superficialité de produits marketing, qu’ils soient humains ou matériels.
Il serait temps de mettre en avant les bonnes personnes.
Alors, la fin de l’Humanité ?
Capable de pleine conscience, l’Humanité outrepasse ses prérogatives, de par son Ego.
Rien ne justifie que l’on accorde plus de sens à l’espèce humaine qu’à une plante ou un animal. Autrement dit que de naître, vivre, et mourir.
Notre arrogance nous fait oublier notre position insignifiante de poussière organique, bactériologique.
L’Humanité s’estime être le maître, non seulement du monde, mais également de l’univers (On a bien une miss univers, non ?! ).
Si bien qu’il ne nous viendrait même pas une seule seconde à l’esprit que l’on soit le problème.

Non, le Covid-19 n’est pas un virus. C’est belle et bien un vaccin pour la planète Terre.
Même si cela reste temporaire, ce virus aura fait beaucoup de bien, et pas seulement à la planète.
Une courte pause dans la frénésie décérébrée de surexploitation, de surproduction et de surconsommation.
Mais en parallèle, le coronavirus aura finalement fait plus de dommages collatéraux que de morts propres au virus.
Notre humanité, certes, n’en est pas non plus à sa première pandémie et a toujours survécu. Jusqu’à maintenant…
On considère une évolution biologique naturelle de l’animal que nous sommes, progressivement doué de conscience, comme un don de Dieu, nous conférant des pouvoirs divins et supérieurs.
Il est temps de remettre les pieds sur Terre.
Bon rétablissement à toi, planète Terre !
2 commentaires sur “L’Humanité, espèce animale phorétique et cancéreuse”
Le vrai »chantier » de réflexion a mes yeux a l’heure actuelle qui dépasse les réalités concrète de notre société serait de ré-envisager notre rapport a la mort …
Avant tout espoir de reconstruction ou de restructuration de nos modèles sociétal , l’erreur a ne pas reproduire c’est notre expansion démographique exponentielle dû au caractère sacré que l’on a donné a la vie humaine (seulement malheureusement) or même si l’on étendait ce caractère sacré au reste du vivant cela ne réglerais pas le problème pour autant on serait tjs trop nombreux pour laisser de la place au reste du vivant et par rapport aux ressources présentes sur terre …
Or il me semble que la seule option durable serait d’accepter la mort … Se laisser réguler par des cycles de vie plus court, et même si une réduction de plus de la moitié de la population mondiale donnerait un peu de repis a la planète et donc a l’humanité, ça ne serait que de courte durée si elle ne s’accompagnait pas d’un changement radical et profond de notre rapport a la mort … Or ça soulève un nombre innombrables de questions … Faut il arbitrairement fixer une date limite de vie pour tous ? Arrêter tout simplement de soigner les gens ? Limiter les naissances ? Quelque soit la solution elle va a l’encontre de tout les modèles sociaux vers lesquels on tend …
Marrant que tu parles, hors ligne, de mysticisme 🙂
Ça aurait certainement dû/pu, mais sincèrement, ça ne m’est pas venu une seule fois à l’esprit.
Je pense que, tout comme les animaux ou les plantes, la nature de manière générale, et donc la Terre, sont des éléments « vivants ».
Sauf si tu estimes que la Terre ne fait pas parti de la nature…
La nature naît, éclot, pousse, grandit, et meurt ou fane. Bref, appelle-le comme tu veux. Dans tous les cas, il y a une forme de vie, d’énergie.
Si tu arrêtes d’arroser une plante, elle meurt. Si tu arrêtes de boire, tu meurs.
Si tu prives une plante de lumière, elle a du mal à se développer. Si tu te prives de lumière, enfermé dans une cave, tu vas avoir des carences aussi.
Idem, à plus large échelle, avec la Terre. Certes, pas besoin de l’arroser, de la bercer de lumière en tant que tel.
Mais on ne peut nier qu’il s’agit de matière « vivante » avec, au cœur, un magma en action, des plaques tectoniques en mouvement perpétuel, et toute une vie, un écosystème accroché dessus.
(Ne pas oublier non plus, en parallèle, qu’il y a seulement quelques années que les scientifiques ont redéfini le corail, le passant de végétal à animal…)
Or les espèces se différencient de plein de manières, mais un élément majeur récurrent est la capacité de conscience.
La « plein conscience » de l’espèce humaine (nommée ainsi pour le moment, mais je serais curieux de voir si, dans 200 ans, on nommera toujours l’espèce humaine des années 2000 de « pleinement consciente ». Pas de vanne ici par rapport à l’abrutissement de l’espèce, mais plutôt en rapport aux avancées intellectuelles et scientifiques au fil des décennies, notamment les découvertes récentes sur la neuroplasticité, les effets de la méditation et de l’apnée sur le cerveau, l’impact de certains aliments, etc…). Qu’en sera-t-il dans 200 ans ?
Par conséquent, l’être humain a une forme de conscience différente de nombreux autres animaux. Au même titre que nombre d’animaux sont certainement autrement « conscients » que les plantes.
La Terre se compose donc d’un ensemble d’espèces vivantes, avec différents niveaux de « conscience ». Et je serais curieux de comparer le niveau de « conscience » d’un plante carnivore face à un papillon ou un verre de terre.
Pour résumer, à mon niveau, il n’y a rien de mystique là-dedans. Mais plutôt la considération d’un plus grand ensemble ou écosystème vivant que notre cerveau et notre capacité d’intégration de nouveaux éléments ne veut bien l’accepter pour le moment.
A partir de là, au mettre titre que l’espèce animale (dont l’Homme) dans son ensemble dispose d’un système immunitaire performant, les plantes disposent aussi de plusieurs systèmes de défense efficaces, à la façon du système immunitaire des mammifères.
Dès lors, pourquoi la Terre en serait exclue ?
Promis, je n’ai pas pris de LSD ^^
Et j’essaie, au contraire, de voir les choses avec + de recul, dans leur ensemble.
Pour revenir au sujet du message:
100% d’accord. Le vrai chantier, vital, est notre rapport à la mort.
Et j’ajouterai notre rapport au sens de la vie.
On passe notre vie à mentir. A soi, aux autres.
On se berce d’illusions pour se rassurer, pour tenter de donner du sens.
C’est vrai pour les religions. C’est vrai aussi au quotidien, à travers les contes pour enfants, le père Noel, les anniversaires et autres célébrations, etc… Toutes ces fictions. Donner du sens.
Et on prend tout cela avec légèreté: « ce n’est pas grave », » c’est beau », »Ça fait rêver ». Ou, au contraire, avec une certaine gravité, un trop plein de sérieux.
Et c’est plutôt vrai en soi. Ce n’est pas grave.
Mais par définition, « rêver » éloigne de la réalité. Et donc de la vérité.
Or être connecté à la réalité devrait être la priorité.
Et pour rejoindre « Sapiens » de Y.N.Harari, la réalité n’est certainement pas la religion, la monnaie, l’Etat… Toutes des fictions également.
La réalité, c’est l’humain, c’est le vivant. C’est respirer, vivre. Ça, c’est réel !
L’être humain mettra encore longtemps avant d’accepter d’éclore et de faner comme une « vulgaire » plante.
La force de l’Ego, l’humain voudrait être l’Élu, pour que sa vie ait un peu de sens.
Sauf que, par peur, on n’ose pas lui donner un autre sens, plus proche de la réalité.
Or malheureusement, j’ai bien peur que l’acceptation soit la première étape avant de continuer à avancer.
C’est quand même fou, bordel !
Tous les bien-pensants s’accorderont à dire que la guérison d’une personne malade (alcoolique, droguée, violente ou autre) passe d’abord par l’acceptation, la fin du déni.
Pendant ce temps, le reste de l’Humanité, dégueulante d’Ego, ne se sent pas concernée ! Ce sont les autres qui ont un problème, pas elle.
Et je regarde aujourd’hui cette Humanité de la même manière qu’elle regarde les parias de ce monde.
Le fléau de la croissance démographique.
Pfff, long sujet. J’abrège…
Avant même la question de « date limite de vie », il faudrait peut-être plutôt se poser la question du retour de la « politique de l’enfant unique » ?
Cette politique a été horrible à cause de l’absence de moyens de contraception, puis, par la suite, d’éducation de la population, de prise de conscience.
Mais au XXIème siècle, avec nos moyens et nos connaissances, en quoi une politique de « 2 enfants maximum par couples » serait-elle un problème ?
Bref, ça finira par se réguler…
Tiens, un résumé en chiffres intéressant.
https://www.planetoscope.com/natalite/5-croissance-de-la-population-mondiale-naissances—deces-.html#:~:text=Croissance%20La%20population%20mondiale%20est,personnes%20sur%20terre%20chaque%20ann%C3%A9e%20!
Malgré tout, il est temps de s’éloigner des réflexions moyenâgeuses inculquant que le sens de la vie, c’une famille avec des enfants.
Tout aussi stupide que le paradis après la mort. Des valeurs portées par qui ? La religion.
Étonnant timing quand même: « La population de notre planète a été multipliée par 47 en 2500 ans en passant de 150 millions d’habitants à 7 milliards au début du XXIe siècle. ».
Il faudrait se poser les bonnes questions.
En parallèle, concernant le fléau démographique:
La majorité des surfaces agricoles est utilisée pour la production de viande, responsable de l’essentiel des émissions de gaz à effet de serre et de la consommation en eau.
La question devient alors: « la population ou nos modes de consommation ».
Sachant qu’il est de toute façon impossible de pouvoir agir actuellement conséquemment sur la croissance démographique.
(Tiens d’ailleurs, marrant, l’Inde devrait être le pays le + peuplé d’ici 6-8 ans, devant la Chine).
Le prochain modèle social se devrait d’être une prise de conscience. Et des actions en conséquence.
Mais bon. Parait que l’espoir fait vivre.